Laurent Berger préconise de passer à un autre mode d'action syndical.

C'était dans l'air, c'est désormais clair : le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a indiqué vendredi que le syndicat réformiste ne poursuivrait pas la grève contre  la réforme du ferroviaire cet été .

« Il faut passer à un autre mode d'action syndicale, qui est celui du dialogue dans l'entreprise et faire pression par la qualité des propositions », a-t-il déclaré sur LCI. Et d'ajouter : « la radicalité, ce n'est pas ce qui est attendu par les travailleurs ».

 
 
Division des syndicats

Ces propos  fissurent encore un peu plus le front syndical . La semaine dernière, la CGT a indiqué qu'elle poursuivrait le mouvement de grève au-delà du 28 juin, date à laquelle la  grève reconductible entamée en avril doit officiellement s'arrêter. L'Unsa, autre membre de l'intersyndicale, a également assuré qu'elle ne poursuivrait pas le mouvement.

 

Alors que la réforme du ferroviaire a été adoptée le 14 juin par l'Assemblée nationale , Laurent Berger a regretté la précipitation du gouvernement pendant les négociations.

« On avait compris qu'il y aurait une volonté d'aller vite dans les réformes et de mettre en tension les acteurs. Mais cela est une erreur démocratique et d'efficacité et cela crée un déséquilibre dans les réformes », a-t-il estimé. Tout en convenant que la réforme actuelle de la SNCF ne « lui convient pas », Laurent Berger avait déclaré jeudi prendre acte des « avancées concrètes » obtenues pour les cheminots.

La nouvelle loi prévoit la fin du monopole de la SNCF sur le transport ferré intérieur de voyageurs, la transformation de l'entreprise en société anonyme et la fin du recrutement des nouveaux salariés de la SNCF au statut des cheminots.

Adrien Lelièvre