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Ils ont choisi de changer de métier et ça leur a réussi plutôt bien !

par Willy 29 Novembre 2017, 20:56 Emploi loi du travail

De plus en plus de jeunes adultes diplômés (voire surdiplômés) font le choix d’abandonner leur carrière dans le domaine de la finance, du commerce ou autre job obtenu au terme de longues études universitaires, pour se réorienter vers des métiers manuels.  Moins haut sur l’échelle sociale mais plus heureux, moins riches mais plus « enrichis  » :  ils vont à contre-courant total de la tendance, chère à leurs aînés, qui consisterait à valoriser les professions dites intellectuelles, au détriment des métiers moins qualifiés.

Être ébéniste, luthier ou apiculteur : c’est vrai que, sur le papier, ça fait tout de même un peu plus rêver qu’un poste de comptable ou de commercial dans une boîte miteuse de la capitale. C’est, en tout cas, plus original. Mais pour ces reconvertis, il ne s’agit pas d’un simple effet de mode, ni d’un caprice pour se distinguer des autres, loin de là :  Aujourd’hui, il semblerait que nous assistions à une véritable inversion des valeurs, où le travail manuel, les métiers d’artisanat, l’agriculture, sont revalorisés (parfois aussi fantasmés ou idéalisés).

Pour la génération que l’on a jadis appelée « Y » et que l’on préfère désormais qualifier de « Millenial », il ne suffit plus de se contenter, comme leurs parents, de travailler 8 heures par jour pour gagner de l’argent en attendant sa retraite, avant d’enfin pouvoir enfin vivre.  » Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie, «  se prennent-ils à citer Confucius — ou peut-être est-ce Lao Tseu ?

Un ébéniste au travail dans son atelier / Shutterstock

Cette tendance à troquer un métier  » intellectuel  » contre un emploi considéré comme plus bas sur l’échelle sociale, cela porte un nom en sociologie : le déclassement social volontaire. Ils se heurent souvent à l’incompréhension de leurs proches, peuvent finir par perdre leur cercle d’amis, et pourtant, de leur point de vue, ils ne sont pas des  » déclassés « , puisqu’ils sont plus heureux.

Parfois, il s’agit d’un jeune qui a, depuis tout petit, toujours rêvé d’être pâtissier, mais qui a été forcé par ses parents à entreprendre une carrrière d’avocat. D’autres fois, ces reconvertisse sont laissés entraîner dans des études qui ne leur convenaient pas, et de peur de tout abandonner et de recommencer une nouvelle formation, se sont retrouvés un matin avec en poche un diplôme dans un domaine qui les ennuyait déjà. Quoi qu’il en soit, ils ont tous un point commun : ils veulent quitter leur travail socialement reconnu et généralement assez bien payé, pour se « déclasser « .

En tout cas, ils sont nombreux à suivre le même discours, qu’ils passennt à l’action ou non.  » Travailler de ses mains « , ne plus avoir son crétin de n+1 sur le dos toute la journée, quitter sa vie terne et son métro-boulot-dodo pour s’en aller vivre des aventures palpitantes et élever des chèvres dans le Larzac, c’est le rêve  ! Bon, forcément, il y a une part d’idéalisme. Quitter une carrière stable pour se jeter dans le vide, cela comporte de nombreux risques, et certains tentent de monter leur propre entreprise échouent ou ne sont pas bien préparé au poids des difficultés que cela implique nécessairement.

Mais derrière, il y a aussi de nombreuses personnes qui ont réussi à sauter le pas, à corriger une erreur de parcours, quittant une vie dans laquelle ils ne se sentaient pas heureux, un travail en lequel ils ne se reconaissaient pas, pour finalement exercer le métier de leur rêve !

La malédiction des bons élèves

« Je n’arrivais finalement pas à me reconnaître dans les valeurs de la finance », assure Julien. À l’âge de 25 ans, il a décidé de tout plaquer et de quitter le monde de la finance pour devenir… cultivateur d’oignons ! Déormais âgé de 32 ans, il a fondé « La Ferme des Volcans » dans son Auvergne natale, poursuivant la tradition familiale, sur les terres de ses aïeux. « La crise des subprimes m’a clairement poussé à prendre un virage que je n’aurais peut-être pas pris, en tous cas pas aussi tôt », admet-il. Aujourd’hui, ses journées sont beaucoup plus longues… et pourtant, il est bien plus heureux qu’avant !

Pierre Daubigny, 33 ans, était prof de lettre en université. Un travail bien rénuméré, socialement reconnu et respecté, qu’il a décidé de quitter pour devenir… éclairagiste de théâtre, sa véritable passion. Il a eu le déclic lorsqu’il a tenté de concilier son emploi à la fac et sa deuxième vie d’éclairagiste : « A force de courir, j’ai fait un burn out. Mon médecin m’a conseillé de choisir. Comme je suffoquais d’angoisse à l’idée de reprendre mon travail universitaire, finalement, le choix s’est imposé à moi. » S’il ne regrette absolument pas son choix, Pierre concède qu’il a eu un certain prix à payer« On résume mon métier à monter et démonter des projecteurs. Pour ma sœur, j’ai complètement déchu, et j’ai perdu des amis. On m’a dit que je gâchais mon agrégation…. Question de perspective. »

Mais alors, pourquoi gâcher sa jeunesse et user les bancs de la fac ou d’une école, quand au fond de nous on aspirait à tout autre chosee ? Pourquoi se décarcasser pour obtenir un diplôme, qui finalement ne correspond pas à nos passions ? Beaucoup de ces reconvertis font part de la même expérience : la pression parentale ou sociétale… mais aussi, ce qu’on pourrait appeler la malédiction des «bons élèves» : le fait que d’avoir de bons résultats scolaires signifie nécessairement que l’on est fait pour les grandes études. Et le pauvre jeune collégien qui a « des facilités » se fera prestement recadrer lorsqu’il osera évoquer son envie de devenir mécanicien à la conseillère d’orientation…comme si ce choix équivalait à gâcher son talent.

C’est un peu ce qu’à vécu Lucie,  ex fonctionnaire qui a fait le choix de se reconvertir et de passer un CAP ébénisterie : « Pour moi, c’était un rêve de collège. Mais à l’époque où j’ai fait mes études, il était mal vu de se diriger vers un métier manuel quand on avait la possibilité de suivre un cursus long ! » Et comme malheureusement souvent, on a oublié de lui demander, au passage, ce qu’elle voulait faire réellement. Résultat, une erreur de parcours

Se reconvertir, se « déclasser », cela ne va pas sans sacrifices…. Mais certains sont prêts à en payer le prix, surtout lorsque c’est leur bonheur et leur épanouissement personnel qui est en jeu. C’est ainsi que Roman, diplômé de Sciences-Po Bordeaux, a quitté son job « en or » d’agent international à l’OCDE pour devenir commis de cuisine au restaurant Drouant, à Paris. Bilan des courses, il a vu son salaire divisé par trois et travaille 60 heures par semaine… Et pourtant, c’est un choix dont il est très heureux.

Si vous souhaitez vous inspirer de ces exemple de réussite, on vous fait connaître plusieurs moyens de changer de carrière avec succès grâce au site &vous by Monabanq :

– Quatre étapes pour réussir sa reconversion professionnelle

– La quarantaine, meilleur moment pour une reconversion professionnelle

– Les clés pour choisir sa renconversion professionnelle

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