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Le Grand Architecte de l’Univers (GADLU)

par Willy 31 Juillet 2017, 16:10 Franc maconnerie

 L’univers m’embarrasse et ne puis concevoir que cette horloge existe et n’ait point d’horloger. Voltaire             

Le mot « symbole » est issu du grec ancien symbolon (σύμβολον), qui dérive du verbe συμβάλλεσθαι (symballesthaï) (de syn-, avec, et -ballein, jeter) signifiant « mettre ensemble », « apporter son écot », « comparer ». Cette définition est importante pour la suite de la compréhension. Elle est le point de départ du l’analyse de Platon

Chez Platon, Il y a un prototype des réalités visibles du monde, que nous voyons dans la trace que le prototype laisse dans le monde. Cette trace se trouve dans les symboles que nous voyons. Les symboles sont donc la trame d’une réalité cachée ou, plus exactement, qui n’est pas perceptible directement.

Quelques définitions du mot prototype.

· Modèle original ou idéal sur lequel sont fait un ouvrage, une œuvre.

· Manuscrit ancien qui est, par son texte, l'ancêtre d'un ou de plusieurs autres.

· Chez Platon, prototype des réalités visibles du monde.

· Chez C. G. Jung, structure universelle issue de l'inconscient collectif qui apparaît dans les mythes, les contes et toutes les productions imaginaires du sujet sain, névrosé ou psychotique.

· Organe animal peu différencié dont dérivent, au cours de l'évolution, des organes plus spécialisés et nettement différents d'un groupe à l'autre (patte, aile ou nageoire à partir du membre antérieur, par exemple), appelés organes homologues.

Cette approche du prototype est le socle de la compréhension du Grand Architecte de l’Univers que nous nommerons en abréviation GADLU.

Le GADLU serait donc en symbolique, si nous nous référons à la définition commune du symbole, par anthropomorphisme humain, l’Architecte qui a construit le monde et l’univers. Ici nous nous limitons à l’analogie et à la corrélation qui est souvent la démarche ordinaire des symboles courants.

Nous allons revenir sur les idées de Platon, pour mettre en évidence que la symbolique chez lui, et singulièrement la symbolique du GADLU que nous lui devons, relève d’un raisonnement qui force encore à l’admiration, par sa pertinence.

Platon sépare le monde en deux :

Un monde objectif (de l’objet ou matériel), dans lequel les forces sont physiques et relèvent d’une logique mathématique.

Un monde subjectif (du sujet ou de la psyché) dans lequel les forces sont symboliques, c’est le monde du sens et des récits individuels ou mythiques. Mais c’est aussi le monde du langage, des mots et des verbes, qui font les récits.

L’objectivité et la subjectivité entretiennent des rapports complexes, dans des réalités séparées mais qui, à certains moments, jettent des ponts entre elles. C’est ce que fait, un peu l’analyste, en psychanalyse, lorsqu’il essaie de faire remonter à la surface, l’inconscient de son patient.

Ici déjà, quelques précisions s’imposent. A la lumière de la modernité, ce monde subjectif est celui de l’inconscient de Freud, du sens de Sartre (il n’y pas d’être mais seulement du récit et du sens) et probablement des développements contemporains, sur l’Être des philosophes modernes, qui se sont penchés sur le problème de l’Être. A signaler que la problématique de l’Être est au centre de l’Ancien Testament. Pour faire simple, on peut résumer que dans le réel, nous ne sommes que dans la conjugaison du verbe être (présent, passé futur) et que, dans l'essence, nous sommes un participe présent (étant), mais qu’en est-il de l’infinitif et du problème philosophique qu’il soulève.

Les forces significatives sont toute aussi puissantes que les forces physiques, car l’homme vit dans le sens, c’est-à-dire la signification. La liaison entre le sens et la vie humaine, est une réalité, certes subjective, mais tout aussi réelle qu’une vérité objective. Ces forces, bien que mélées, n’appartiennent pas au même domaine de définition.

Platon apporte une hypothèse intéressante, en disant que le symbole est la trace que laisse un archétype caché, qui se trouve dans une réalité invisible ou non perceptible, et dont la présence est révélée par les symboles que nous voyons. Sur quoi, se base-t-il ?

Sur le sens, il affirme qu’il y a des forces significatives qui structurent les vérités subjectives de notre appréhension du réel, c’est-à-dire de ce monde et de l’univers. Ces forces significatives sont les symboles qui donnent du sens, que nous interprétons et qui sont probablement à l’origine du phénomène qui a fait les langages et les langues humaines. La définition que donne Jung est inspirée des postulats de Platon : Chez Jung, l’archétype est issu d’une structure universelle issue, elle-même, de l'inconscient collectif qui apparaît dans les mythes, les contes et toutes les productions imaginaires du sujet sain, névrosé ou psychotique.

Résumons cette première étape, le symbole est ce que nous percevons d’une réalité non perceptible qui sous-tend le monde visible (à remarquer au passage, que la science a confirmé cette intuition, la physique Newtonienne et quantique sous-tendent le mode physique). Le symbole est donc ce qui réunit, le visible et l’invisible. Le symbole apporte donc un écho d’une réalité cachée, il met en rapport la source non perceptible et sa révélation visible, il réunit ce qui est, illusoirement, séparé. C’est bien la racine grecque du mot symbole.

A ce stade le GADLU est donc l’Archétype qui chapeaute l’ensemble dans une unité singulière, que la structure de la démarche significative du sens, impose. En effet le sens et la signification sont une démarche intégrative, donc un arbre dont les feuilles et les branches aboutissent sur un tronc commun et une racine commune. 

Platon est le premier à mentionner le terme de grand architecte de l’univers. Il le fait pour nommer l’Archétype initial.

On peut faire un pont entre cette analyse subjective du sens, et l’objectivité de la science qui tente maintenant à réunir dans une théorie générale, toutes les forces physiques de la nature. Je fais allusion par exemple, aux forces de la gravitation et aux forces quantiques. Pour l’instant la science est mise en échec. Mais cette loi, que les scientifiques cherchent, est intuitive. Pas un scientifique ne doute que cette loi puisse exister, car sa non-existence n’aurait pas de sens. Cette loi, que les scientifiques présentent, révèle dans sa démarche, la confirmation de la démarche symbolique et souligne les ponts entre l’objectivité et la subjectivité.

Je terminerai, toujours dans cette optique, à travers les qualificatifs, du GADLU. C’est l’Être éternel et infini. Qu’est-ce que l’éternité, si ce n’est le temps dans sa globalité symbolique, qu’est-ce que l’infini, si ce n’est l’espace dans sa globalité symbolique. Mais le mot globalité pose problème s'agissant de l'infini. Pour concrétiser mon hypothèse précédente, sur la subjectivité de l’intuition et la loi générale, Einstein a réuni l’espace et le temps dans sa théorie générale sur la relativité. Il y a donc une unité singulière dans l’univers et c’est l’objet de la recherche actuelle.

La seule notion qui pose vraiment problème, dans son approche objective et subjective, est l’infini. En effet les définitions mathématiques qui caractérisent l’infini, ont le parfum de la symbolique, et les mathématiques ne font que tenter de s’en approcher avec des nombres que l’on qualifie, d’aussi grands soient-ils. Il s’agit du célèbre théorème sur les limites en mathématiques. Même si vous n’avez pas fait de mathématiques, la force symbolique du mot limite vous permet d’appréhender l’approche problématique de l’infini, qui échappe à toute objectivité réelle, faute d’exemple objectif dans l’univers… 

Mais la réalité intuitive et subjective de l’infini est traitée objectivement en mathématiques. Il en résulte une réalité objective vérifiée dans les limites, mais sous-tendue par un archétype caché selon l’analyse de Platon.

Il y a une utilité réelle dans la démarche symbolique et dans la construction du sens ou dans la compréhension par la signification que donne le sens. Cette démarche implique une unité singulière que Platon nomme le Grand Architecte de l’Univers.

Prototype, archétype et architecte, trois mots qui ont des racines communes, et qui participent au sens par ce que Platon nomme le GLADU. La France aurait, probablement, eu intérêt à conserver cette notion, dans sa laïcité, mais ceci est une autre histoire… La part belle faite au hasard, et à l'absence de sens qui en résulte, est probablement à l’origine du scepticisme français, véritable valeur refuge nationale.

 
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A
Le Grand Architecte de l'Univers et les Mystères de Jérusalem, cette Institution secrète qui devait se propager jusqu'à nous à travers la Franc-Maçonnerie.<br /> Rappelons tout de suite que la Franc-Maçonnerie est d'origine hébraïque, tous les mots de passe sont des vocables hébreux, ses légendes sont tirées de l'histoire du peuple d'Israël.<br /> Les 3 fondatrices des Mystères de Jérusalem ont été cachées :<br /> la première, Daud, derrière un roi David légendaire.<br /> Elle eut deux collaboratrices : deux Reines-Mages (ou Magiciennes) qui, avec elle, formèrent le Triptyque sacré que les trois points de l'Ordre ont représenté depuis.<br /> L'une est Balkis, Reine d'Ethiopie (appelée la Reine de Saba), l'autre est une Reine de Tyr, que l'on a cachée derrière le nom d'Hiram (1)<br /> Dans toutes les Ecritures primitives, il était parlé des Architectes (archi-tekton, en grec, de tekton, charpente, ce qui soutient une œuvre) synthétisés par le « Théos collectif », le Panthéon, c'est-à-dire toutes les Déesses qui par une série de fondations, font naître tout ce qui concourt à organiser la vie spirituelle et la vie matérielle qu'on exprimait symboliquement par le Ciel et la Terre.<br /> C'est ainsi que Cérès est appelée « législatrice » ; que Junon est représentée avec des créneaux sur la tête, parce qu'elle fonda des villes. Elle est le Ciel sur la Terre ; on l'appelle Juno-Lucina, et on l'adore dans des fêtes appelées « les Calendes ».<br /> Hera est appelée « Souveraine ». Vénus-Uranie, ou Vénus-Lucifer, porte le flambeau de l'esprit qui dirige et organise.<br /> Les Déesses ne créent pas matériellement, mais spirituellement. Le travail matériel est fait par les « remueurs », les « moteurs », en hébreu « malakim » (messagers), qui sont au service des Déesses.<br /> Le nom d'archives, qui a la même racine qu'architecte, était donné aux écritures relatives aux origines.<br /> Les archi-tektons sont synthétisés par le Démiurge, qui tire le Kosmos (l'organisation sociale) du néant, du chaos. (Kosmos désigne le ciel terrestre, c'est-à-dire la vie heureuse de l'époque matriarcale.)<br /> Chaque nation a son genius loci (génie local), partout représenté par une femme qui explique la Nature, en connaît les lois, et concourt à former le Démiurge, l'intelligence universelle.<br /> Elle est en même temps la Mère, créatrice de l'enfant (d'où l'idée de création attribuée à la Divinité) et organisatrice de la vie sociale.<br /> (1) En réalité « Hiram » doit se lire de droite à gauche comme lisent les Hébreux et non de gauche à droite suivant L’usage des Européens : Hiram alors devient Maria ou plutôt Myriam. Le heth final en hébreu se prononce A.<br /> Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/histoire-des-israelites.html<br /> Cordialement.
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